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Rhinecanthus aculeatus White-banded triggerfish New Caledonia four white-blue stripes descending from the side of the body to that anal fin

RHINECANTHUS ACULEATUS - (LINNAEUS, 1758)

Actinopterygii (Class) > Tetraodontiformes (Order) > Balistidae (Family) > Rhinecanthus (Genus)

Baliste picasso clair, Blackbar triggerfish, White banded triggerfish, White barred triggerfish, Prickly filefish, Lagoon triggerfish, Painted trigger, Pesce balestra picasso, Picassofisch, Drückerfische Picasso, Gona, Swartbalk-snellervis, Picassofish, Bourse corail,

Identification
Corps allongé très comprimé latéralement. Quatre bandes bleu électrique entre les yeux. Couleur beige grisâtre à verdissant avec abdomen blanc et barres obliques blanches sur les flancs. Tache blanche avec trois rangs d’épines noires à l’arrière du corps. Première dorsale en forme d’épine érectile noire.

Distribution
On trouve ce baliste en Atlantique Est, depuis le Sénégal jusqu'à l’Afrique du Sud. Il se rencontre également en mer Rouge, dans l’océan Indien et dans le Pacifique jusqu’aux îles Pitcairn. Il est présent en Nouvelle-Calédonie.

Biotope
Ce poisson est inféodé aux récifs. On le trouve dans les lagons, sur fonds sableux ou détritiques avec des massifs de corail dispersés, en zones abritées. Il se rencontre entre 0 et 50 m mais plus souvent entre 0 et 10 m, dans des eaux à 25 °C de température moyenne. La profondeur maximale ne fait pas l’unanimité : certains auteurs la situent à 10 m, d’autres à 20. Les juvéniles fréquentent les très faibles profondeurs, les plus petits se trouvent souvent au plus près du rivage.

Description
Le corps est allongé et fortement comprimé latéralement. Il peut atteindre 30 cm de longueur totale (longueur avec la queue), la moyenne étant de 15 cm. Son aspect est lisse malgré une peau couverte d’écailles modifiées en plaques osseuses juxtaposées.
La couleur de fond est beige grisâtre à verdissant. Une large tache noire plus ou moins prononcée est située au centre du corps. Le dos est marqué par une zone sombre autour de la première dorsale, et par deux barres reliant la tache noire centrale à la seconde dorsale. La première barre est rouille à noire et rejoint le début de la nageoire, la seconde est noirâtre et rejoint sa fin. On distingue donc parfaitement deux zones claires sur le haut du dos de ce poisson.
La gorge est blanche, ainsi que la partie ventrale jusqu’à une ligne oblique reliant la tache noire à l’anus. Au-delà, la partie ventrale porte quatre barres obliques blanches. Ces motifs partent de la ligne médiane et sont orientés vers la nageoire anale.
L’arrière du corps porte une longue marque blanche allant jusqu’au pédoncule caudal, sur laquelle se situent trois rangées d’épines noires en forme de griffes orientées vers l’avant. Les deux premières lignes portent 9 à 14 épines, la troisième, située sous les autres et occupant le pédoncule caudal, en porte 3 à 7. Il arrive que quelques épines isolées s’ajoutent de part et d’autre des extrémités de ces alignements.
La tête, très longue, fait environ un tiers du corps. La bouche est terminale, petite et non protractile. Les lèvres sont épaisses et jaunes. La lèvre supérieure est surlignée d’un arc de cercle bleu clair tranchant sur une longue moustache jaunâtre puis orange qui descend jusque sous les pectorales, où elle rejoint une ligne noire venue de la tache centrale. Le museau est crème à verdâtre au-dessus de cette moustache, blanc en dessous. Quatre larges lignes bleu électrique sur fond noir relient les yeux sur le front. Trois d’entre elles, plus fines, poursuivent sous l’œil jusqu’aux pectorales. Les deux premières entourent une zone vert clair, la dernière borde une zone vert foncé à noire. Deux paires de narines presque invisibles se situent sur le bord antérieur de la première ligne frontale. Les yeux sont haut placés, indépendants et proéminents. Leur sommet est ocre à orange mais il peut aussi être beige ou gris violacé, l’iris est de couleur or plus ou moins bruni. Les opercules sont réduits à une petite fente au-dessus des pectorales.
La première dorsale est constituée de trois rayons dont les deux premiers constituent un dispositif de blocage : le second rayon, plus court, est conçu pour verrouiller en position érigée le premier, qui est long, résistant, incurvé par un sillon postérieur et couvert de petites épines lui donnant un air cranté sur sa face antérieure. En position de repos, l’ensemble est logé dans un sillon ménagé au sommet du dos. La seconde dorsale comporte 23 à 26 rayons mous et l’anale 21 à 23 rayons mous. Elles sont situées en arrière du corps et approximativement symétriques. Elles sont translucides, de même que les pectorales et la caudale. La caudale est arrondie. Les pelviennes sont inexistantes et remplacées par une épine enkystée sur la quasi-totalité de sa longueur dans une poche qu’elle peut distendre en se dressant. L’extrémité de l’épine est couverte de très petites aspérités.

Synonymes
Balistapus aculeatus (Linnaeus, 1758)
Balistes aculeatus (Linnaeus, 1758)
Balistes heteracanthus (Bleeker, 1859)
Balistes ornatissimus (Lesson, 1831)
Monacanthus cheverti (Alleyne & MacLeay, 1877)
Rhineacanthus aculeatus (Linnaeus, 1758)
Rhinecanthus aculeatus aculeatus (Linnaeus, 1758)

Etymologie
Rhinecanthus : le sens du mot est incertain, dans la mesure où le descripteur du genre, Swainson, n’a pas motivé le choix du nom. Il résulte d’une composition de racines grecques : [rhino-] qui signifie nez, et [kanthos] qui désigne le cerclage de fer d’une roue, ou [kanthiai], qui signifie «gros paniers». Du côté de l’interprétation, on peut se risquer à privilégier [kanthos] dans la mesure où toutes les espèces du genre Rhinecanthus possèdent une selle qui passe sur le museau au niveau des narines et descend jusqu’aux pectorales ; le sens serait alors «au nez cerclé», ou «bardé».

aculeatus : le mot latin signifie «qui a des piquants, pointu». Il peut donc renvoyer à la première épine de la première dorsale du poisson, à l’épine pelvienne, à celles qui arment la partie postérieure de son corps, ou à l’ensemble.

Alimentation
Il est essentiellement carnivore, mais peut avoir à l’occasion des comportements omnivores : il peut se nourrir de crustacés, de vers, de coquillages, d’ophiures, d’oursins, de siponcles, de mollusques divers, de petits poissons, d’œufs, de coraux, d’algues, de détritus, de plantes marines, de tuniciers, de foraminifères, etc. Il trouve ses proies en bousculant les petits blocs et en arpentant les roches, mais principalement en fouillant le sable, sur lequel il peut projeter de l’eau pour les débusquer. Le sable vidé de ses occupants ressort ensuite par les opercules en une longue traînée pendant que l’animal cherche une nouvelle occasion.

Reproduction - Multiplication
Rhinecanthus aculeatus atteint sa maturité sexuelle entre 8 et 14 cm. Les sexes sont séparés. Le territoire du mâle contient celui de deux à trois femelles, parfois davantage. Les deux sexes participent à sa défense. On a constaté qu’un même territoire peut être conservé plus de 8 ans.
La ponte a lieu le matin, autour des nouvelles ou des pleines lunes, les femelles pondent plusieurs fois dans la période. Le nombre d’œufs est faible (une étude indienne donne une fourchette de 936 à 7262 œufs), probablement du fait de la protection maternelle qui limite la prédation sur les œufs : les pontes massives en vue d’optimiser le nombre d’éclosions ne sont donc pas nécessaires. Ils sont fixés dans un nid préparé sur le substrat (sable ou détritus) et sont fertilisés aussitôt. Contrairement à ce qui se passe dans de nombreuses espèces pratiquant la fertilisation externe, ce sont les femelles qui défendent leurs œufs. Elles doivent aussi les ventiler avec leurs pectorales. Ils éclosent le soir du même jour après le coucher du soleil, la femelle protège quelque temps encore les larves. Le mâle ne participe pas à la protection des œufs ni des larves.
Les larves sont compétentes dès la naissance (vision et capacités natatoires et d’orientation). Elles sont argentées en fin de phase pélagique, et mesurent environ 1,2 cm à la colonisation. Quatre jours après l’installation elles ont l’abdomen blanc et le reste du corps grisâtre avec des lignes noires très espacées sur le front et la nuque, et quelques motifs en barres diagonales à peine suggérés. Puis le haut du corps devient jaune verdâtre, la tache noire centrale apparaît ainsi que de minuscules épines le long du pédoncule caudal et on distingue une bande gris-vert de la bouche aux pectorales (qui deviendra la «moustache» jaune-orange). Le premier rayon de la première dorsale fait presque la moitié de la hauteur du corps (environ un tiers chez les adultes). La forme des motifs se précise, mais il n’y a pas encore de couleurs. La livrée des adultes commence par la « moustache » jaune et la barre oblique rouille sur le dos. Les motifs bleus sur le front, où les barres noires ont épaissi et pris leur place définitive, viennent ensuite avec les motifs en lignes blanches. Quand la livrée complète de l’adulte est réalisée, les petits juvéniles y ajoutent une tache bleu vif autour de l’anus (qui diminuera et sera entourée de noir). Le jeune adulte a proportionnellement le corps moins long et plus haut que l’adulte achevé.
Des observations expérimentales montrent que les larves sont capables de changer de couleur pour imiter celle de leur environnement. En situation expérimentale, on a pu aussi prouver qu’elles utilisent l’odorat pour identifier les signaux chimiques émis par les adultes de leur espèce (conspécifiques), ce stimulus déterminant le lieu de l’installation sans que les autres canaux sensoriels soient sollicités. L’auteur de l’étude reconnaît que les contraintes de l’expérience et le stress qu’elles induisent peuvent influer sur ses résultats. Des observations in situ montrent que les larves peuvent s’installer régulièrement dans des lieux que les conspécifiques adultes ne fréquentent jamais comme le bord orienté vers le rivage d’un beach-rock (grés de plage), où les petits juvéniles restent dans les vasques à marée basse et où la densité de prédateurs est très faible à marée haute, par exemple. Une expérience d’élevage faite à La Réunion a établi un taux de survie en élevage de 87% à 196 jours.

Vie associée
Rhinecanthus aculeatus peut être parasité notamment par des protozoaires parasites du sang comme Haemogregarina balistapi  probablement transmis par un ectoparasite, un crustacé isopode de la famille des Gnathiidae comme Gnathia aureumaculosa (Ferreiera, Smit, Grutter & Davies, 2009).

Divers biologie
C’est un animal très territorial et agressif qui passe beaucoup de temps à combattre ses congénères comme les autres espèces aux frontières de son domaine, notamment en période de reproduction, où il peut même attaquer les nageurs. Il commence généralement alors par multiplier des attaques d’intimidation rapides qui s’arrêtent à une cinquantaine de centimètres de l’intrus, puis, si celui-ci persiste, il le contourne pour venir tenter de le mordre par derrière. En dehors des périodes de reproduction, il est solitaire et nettement moins agressif. Les balistes passent par ailleurs pour être plutôt plus intelligents que la moyenne des poissons.
Malgré son aspect lisse, ce poisson porte des écailles armées de petits tubercules en leur centre, ce qui rend son contact rugueux.
Sa dentition est composée de 8 fortes dents sans espacement sur chaque mâchoire. La mâchoire supérieure porte de surcroît 6 dents pharyngiennes plates servant de contrefort aux premières dents. Les dents sont à croissance continue, le bris de coquilles ou de carapaces permet leur usure.
Comme tous les balistes, il se propulse par des ondulations synchronisées de la dorsale et de l’anale, la queue servant à produire les accélérations nécessitées par la situation. Ce type de propulsion commun aux Balistidés (Balistidae) est parfaitement adapté à un environnement corallien, dans la mesure notamment où il permet de faire du surplace ou machine arrière, et de tourner sur un faible rayon ou même de pivoter sur son axe. Il est de surcroît économe en énergie. Le système de propulsion MPF (median paired fin) a été étudié sur Rhinecanthus aculeatus en vue de produire un robot sous-marin destiné à l’exploration des ressources minérales océaniques, il est considéré comme plus stable et manœuvrable que les robots conventionnels. Les aspects morphologiques et cinématiques de l’animal sont conservés dans le projet.
La première dorsale constitue un système à cran d’arrêt : la partie antéro-basale de la seconde épine vient se loger dans le sillon postérieur de la première et la verrouille ainsi en position érigée. Le déverrouillage se fait par l’abaissement de la seconde épine. Ce système permet à l’animal de ne pas être extrait par un prédateur de l’anfractuosité dans laquelle il se serait réfugié, et sans doute aussi de résister aux courants, notamment pendant son sommeil (il dort dans un trou, couché sur le flanc). L’épine pelvienne, érectile, participe de cette fonction. L’érection de la première dorsale sert aussi à l’intimidation, celle de l’épine pelvienne s’y ajoutant si la manœuvre n’a pas été suffisante.
Les juvéniles se précipitent dans un trou d’une roche ou d’un bloc de corail mort quand ils sont poursuivis, et y restent bloqués même si la pierre est soulevée. Les adultes préfèrent le plus souvent fuir ou attaquer, mais ils utiliseront la même méthode s’ils sont poursuivis par un adversaire obstiné. Ils peuvent pâlir quand ils sont inquiétés, la tache noire devenant d’un gris clair très diffus, et toutes les couleurs s’atténuant, notamment derrière la tête.
Ce poisson peut être bruyant : il émet des grognements quand il est effrayé ou se sent menacé, et il produit des sortes d’éternuements quand il est sorti de l’eau. Les grognements sont produits par l’action des muscles intercostaux sur deux os des pectorales, la vessie natatoire faisant caisse de résonance.
Au niveau de la vision, il a été démontré que l’une des fonctions des doubles cônes, présents dans l'œil de Rhinecanthus aculeatus, lui permettait une vision trichromatique semblable à la vision humaine.
Son premier nom, Balistes aculeatus, lui a été donné par Linné en 1758, qui le décrit dans le Systema Naturae, dixième édition, tome I. La localité du type est l’Inde.
Séché, il pouvait servir aux anciens Hawaïens de combustible pour la cuisine, quand les combustibles ordinaires manquaient. On rapporte aussi qu’il servait de substitut au porc dans des cérémonies religieuses.
Considéré comme une ressource halieutique mineure, il a cependant une forte valeur commerciale dans le commerce aquariophile. Sa livrée spectaculaire, mais aussi sa robustesse et la facilité de sa maintenance, notamment au niveau de la nourriture, le font rechercher par les amateurs malgré son agressivité.
Ce baliste est encore assez abondant, mais la dégradation de nombreux écosystèmes récifaux du fait de facteurs humains et abiotiques fait craindre une diminution importante de ses populations à terme.

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Description
Dorsal spines (total): 3; Dorsal soft rays (total): 23-26; Anal spines: 0; Anal soft rays: 21 - 23. Max length : 30.0 cm TL. Common length : 15.0 cm TL.
  It is largely whitish with a dark region midlaterally.  There are four white-blue stripes descending from the side of the body to that anal fin.  Four blue lines cross between the eyes and there are three blue lines between the eyes and the pectoral fin bases.  A yellow line enclosing a blue 'moustache' runs between the mouth and the pectoral fin base.

Etymology
Rhinecanthus: Greek, rhinos = nose + Greek, akantha = thorn.

Distribution
Indo-Pacific: Red Sea south to South Africa and east to the Hawaiian, Marquesan, and Tuamoto islands, north to southern Japan, south to Lord Howe Island. Reported from New Caledonia.
Eastern Atlantic: Senegal to South Africa.

Biology
Commonly found in subtidal reef flats and shallow protected lagoons. Benthopelagic. Juveniles secretive with rubble patches, adults swim about openly but are usually shy. Territorial. Feed on algae, detritus, mollusks, crustaceans, worms, sea urchins, fishes, corals, tunicates, forams, and eggs. Oviparous. Sleep on its side; makes a whirring noise when alarmed. Also caught with drive-in nets and is considered a popular aquarium fish. Distinct pairing.